Ternesto est un espace à la fois virtuel et matériel où s’épanouissent des projets artistiques conçus sur 50 ans.
Le mot
"Ternesto" signifie "Terrier" en espéranto, j'utilise donc le même mot pour désigner cet espace en français et en esperantie.
Le lieu
Dans sa forme la plus stable, Ternesto est un site web qui présente des projets mêlant textes, images, sons et vidéos. Il est géré par une seule personne — moi, Raphaël, ton humble serviteur — mais peut aussi naître de collaborations.
Ternesto existe aussi dans le monde tangible : tirages photo, livres, impressions, expositions (pas encore expérimentées, mais ça viendra). L’ambition est d’unir les œuvres numériques et matérielles dans un tout organique.
Le temps
Ternesto est un projet de vie. Il s'étire sur le temps qu’il me reste, soir environ 50 ans sauf catastrophe. Travailler sur une échelle aussi longue est essentiel pour moi. Mais cette temporalité n’est pas toujours facile à habiter, surtout quand je doute du sens ou de la portée de ce que je crée — ce qui arrive, disons, régulièrement.
Mais tu peux atténuer ces doutes. En lisant les mots, en regardant les images, en écoutant les sons, tu participes à ce processus. Comme toute personne qui crée j'aspire à être vu, lu, entendu et touché. Le partage est ma motivation première.
Le lien
Tu peux me parler, me questionner, me contredire. Un message suffit, où tu veux, comme tu veux. Rien d’obligatoire, bien sûr. Si tu veux échanger, j’en serais ravi. Si tu es timide ou sensible, ce Terrier est un lieu doux. Tente, peut-être, de dépasser cette réserve : c’est aussi simple qu’un message envoyé.Et sinon, tu peux refermer la porte et poursuivre ton chemin.
Mais ce serait vraiment sympa de faire un bout de route ensemble — comme deux compagnons qui apprennent à se connaître.
Le partage
Comme beaucoup d’humains, j’ai envie de partager. L’Art, pour moi, n’a de limites que celles qu’on lui impose. Il suffit de se dire Artiste pour l’être. Que je sois bon ou mauvais n’a pas d’importance : je crée, donc je suis. Et toi tu lis/écoutes/regardes donc tu es également.
Je n’ai pas d’enfant. Je n’en aurai probablement jamais. Ternesto est ce que je laisse derrière moi. J’aimerais qu’il me survive, mais je veux surtout en profiter de mon vivant, le partager, tisser des liens. Ce n’est pas un testament : c’est un dialogue vivant.
Raphaël
Juin 2025
Ternesto n’est pas une œuvre figée. C’est un projet artistique personnel conçu pour durer, se transformer, s’enraciner. Il s’inscrit dans une perspective de cinquante ans, comme on planterait un arbre sans savoir qui s’assiéra à son ombre. Ce temps long est un refus assumé de l’urgence permanente, de la productivité à tout prix, de la validation instantanée.
Ternesto pousse lentement, comme une forêt intérieure faite de textes, d’images, de sons, de liens vivants. Il évolue avec moi et toi, au rythme de nos cycles, de nos doutes, de nos élans. Ce n’est pas un portfolio, ni une vitrine. C’est une trace vivante, un carnet de bord ouvert, une maison mentale et sensible que je construis pas à pas.
Ternesto est un lieu. Il existe à la fois dans le monde numérique et dans le monde tangible. Ce n’est pas qu’un site web, c’est un espace organique, un prolongement, des gestes, des pensées. Il y aura des pages virtuelles, mais aussi des objets réels, des carnets, des installations, des traces dans la matière.
Le virtuel n’y est pas une échappatoire mais un territoire. Le réel n’est pas un socle figé mais un terrain d’exploration. Entre les deux, Ternesto cherche un passage, une porosité, une danse. C’est un terrier numérique, mais aussi un atelier nomade, une cabane mentale, un terrain vague où pousseront des œuvres comme des herbes sauvages.
Ternesto n’est pas un portfolio, ni une vitrine. C’est un atelier ouvert, un terrain d’expérimentation. On y tente des choses, on y rate parfois, on y réussit aussi — mais surtout, on y partage tout ça. Il n’y a pas d’obligation de briller, juste le désir d’être vrai. L’expression y est libre, intuitive, souvent maladroite, toujours sincère.
Je ne cherche pas à séduire, je cherche à rencontrer. Ce lieu est traversé par des doutes, des impulsions, des explorations qui prennent forme à leur rythme. Ternesto accueille ce mouvement, sans censure, sans posture.
C’est un lieu où l’on peut créer, échanger, proposer. Où l’on peut s’asseoir, écouter, réagir ou juste passer. Les réussites y ont la même valeur que les échecs : elles dessinent un chemin.
Je parle, j’écris, je sonorise, je viodéote, mais j’écoute aussi. Même si tu ne réponds pas, même si tu lis sans laisser de trace, il y a quelque chose qui circule. Ternesto est un lieu de dialogue, mais pas toujours au sens direct. C’est un espace qui accueille les silences, les lectures discrètes, les réponses tardives, les pensées qui mijotent.
Tu peux m’écrire un jour, ou jamais. Tu peux revenir des mois plus tard. Tu peux te contenter de lire, ou t’exprimer à ton tour. Tout est bienvenu. Ce que je dépose ici, je le fais pour qu’il résonne — et s’il trouve un écho en toi, même léger, alors le dialogue existe déjà.
Ternesto, c’est un peu comme un journal intime à ciel ouvert. Certaines pages se montrent sans retenue, prêtes à accueillir tes regards, à provoquer des rencontres. D’autres restent des chambres secrètes, des espaces protégés, réservés aux moments d’intimité, aux doutes ou aux rêves les plus fragiles.
Ce jeu entre transparence et mystère, entre dévoilement et secret, c’est ce qui donne à Ternesto sa profondeur et son humanité. Ici, tout n’est pas dit d’un coup, tout ne s’expose pas. Il y a des portes à ouvrir, des voiles à soulever, des zones où le silence parle plus fort que les mots.
Un lieu où l’on peut se montrer, se cacher, revenir, s’y perdre parfois…
Mais toujours en confiance.
L’animal espérantiste de Ternesto est un voyageur sans frontières, qui choisit l’Espéranto pour tisser des ponts entre les cultures. Contrairement à l’animal français, enraciné dans son terroir et parfois réservé, ou à l’animal anglophone, universel mais parfois standardisé, l’animal espérantiste incarne l’équilibre entre fidélité aux racines et ouverture au monde. Il refuse le cloisonnement comme la globalisation uniforme, préférant la coexistence joyeuse des différences, curieux et souple, à la fois attaché à l’histoire locale et à un langage partagé.
A noter que l'animal espérantiste Ternestien respecte et accepte tout les autres animaux du monde sans pour autant s'identifier à eux. Il observe de loin, s'approche parfois mais ne s’installe jamais. Il à son propre monde qui n'a pas de patrie.
Ternesto est avant tout une œuvre personnelle, née d’un besoin profond d’expression et de création. Mais au fil du temps, elle aspire à s’ouvrir, à devenir un terrain de rencontre où d’autres esprits viendront déposer leurs traces. L’idée n’est pas de diluer l’identité initiale, mais de tisser des liens, de construire ensemble sans effacer les singularités. Une œuvre collective qui ne serait pas une simple addition, mais une conversation vivante, où chaque voix, chaque regard, enrichit et transforme le projet.
Une forme de compagnonnage artistique humble, à la fois libre et engagée, dans le respect des marges et des territoires de chacun.
Ternesto est une trace, ancrée dans le monde numérique et réel, une empreinte que j’espère voir durer, peut-être même pour l’éternité. C’est un héritage que je bâtis pour qu’il survive au-delà de ma propre vie — un mauselée vivant, imparfait et magnifique, tangible et intangible à la fois. Une mémoire collective, un écho profond qui traversera le temps.
Ce témoignage d’existence est mon cri silencieux : « J’ai été là, j’ai compté, j’ai vécu pleinement, j’ai consumé chaque goutte d’énergie que l’univers m’a donnée. » C’est mon « j’ai fait de mon mieux », un fragment d’âme offert à ceux qui creuseront à mes côtés, et peut-être à des inconnus d’un futur lointain.
Ici, il n’y a pas de likes, pas de commentaires instantanés, pas d’algorithme qui trie les présences selon leur valeur marchande. Tu n’y construis pas une audience, tu n’y mesures pas ton influence. Ternesto ne t’incite pas à interagir, mais à ressentir.
Il privilégie la lenteur à la réactivité, l’introspection à la réaction. Tu peux lire sans te signaler, partir sans laisser de trace, revenir sans être attendu. C’est un lieu pour soi, pas un espace pour se montrer.
Même si certaines pages sont nourries de vécu, ce n’est pas un journal intime au sens classique. Il ne suit pas un fil chronologique, ne cherche pas à documenter le quotidien, n'exorcise rien. Ce qui est partagé ici est travaillé, parfois fictionné, toujours transposé. Ce n’est pas l’histoire de « moi », mais un monde tissé de sensations, de symboles, de bribes d’expériences transformées. Tu n’y entres pas pour savoir ce qui s’est passé aujourd’hui, mais pour traverser des paysages intérieurs.
Et partager les tiens si le coeur t'en dit.
Ce n’est ni un outil de promotion, ni une carte de visite. Ternesto n’essaie pas de « vendre un profil », de prouver des compétences ou de rassurer les intermédiaires de tout poil. Ce qui y est montré n’a pas à être maîtrisé ni terminé. L’inachevé, l’expérimental, le fragile y ont toute leur place. C’est un terrain d’exploration, pas une vitrine.
L’important ici, ce n’est pas de réussir, c’est d’essayer, d’oser, de chercher quelque chose sans forcément le trouver.
Il n’a pas de forme définitive, ni de version finale. C’est un chantier permanent, un organisme en croissance lente. Certaines pages peuvent disparaître, d’autres réapparaître sous une autre forme. Des idées se contredisent d’un texte à l’autre, et c’est voulu. Le chaos n’y est pas un défaut, mais un état fertile. Ternesto évolue au rythme de ses racines et de ses saisons. C’est une œuvre vivante, mouvante, vulnérable, qui embrasse son impermanence.
Il ne sera figé qu'a une seule occasion : ma mort. Et encore avec un peu de chance et de travail il continuera à vivre sans moi.
Il n’a pas de message à imposer, pas de cause à défendre, pas de ligne à faire respecter. Il accueille les convictions, mais se refuse aux certitudes rigides. Il ne cherche pas à convaincre, mais à faire sentir. Il ne prétend pas détenir la vérité, mais ouvre des espaces de réflexion, de trouble, de dialogue intérieur. S’il prend parfois position, ce n’est jamais pour exclure ou réduire, mais pour affirmer une sensibilité sans dominer.
Nous pouvons parler de politique quelque soit ton bord mais toujours dans une mesure qui refuse les extrêmes, la terreur et la haine.
Le Terrier ne cherche pas la viralité, ni l’attention. Il n’y a pas de stratégie de publication, pas d’optimisation pour Google, pas de publications calculées. S’il est vu, tant mieux. S’il ne l’est pas, il continue d’exister.
Il a été conçu comme un abri, pas comme un podium. Il ne crie pas dans le vacarme du monde numérique — il chuchote dans les creux. Il n’existe pas pour attirer, mais pour accueillir ceux qui y arrivent, par hasard ou par affinité.
C’est un refuge, pas une arène. Un lieu où la parole est libre, mais protégée. On peut y critiquer, questionner, contester, mais sans violence ni mépris. Ternesto rejette toute forme de haine, de racisme, de sexisme, d’homophobie, de transphobie, ou d’idéologie oppressive. Il ne discute pas avec celles et ceux qui cherchent à nuire.
Je dis le plus simplement du monde ce qui sera la politique d'administration et de modération du Terrier : les trolls et les haineux seront ignorés et/ou jetés dehors sans ménagement.